takapoto
Le post de DarthTrader ci-dessus est le moment où Denis Urubko rejoint Elisabeth Revol.
Ci-dessous, un résumé de ce sauvetage exceptionnel :
[youtube]https://youtu.be/vE3bFV1x7cY[/youtube]
Ci-dessous, un résumé de ce sauvetage exceptionnel :
[youtube]https://youtu.be/vE3bFV1x7cY[/youtube]
Denis Urobko (à gauche) et Adam Bielicki (à droite) sont deux alpinistes polonais. Ils venaient de se lancer dans l'ascension (encore jamais faite en hiver) du K2, le deuxième plus haut sommet du monde. Mais ils ont décidé de mettre entre parenthèse leur périple pour sauver Elisabeth Revol (au milieu)
Merci Taka pour cette file.
C'est souvent à l'occasion de tels drames, que l'on voit l'Homme réaliser des prouesses.
Ce Futures encore le cas cette fois ci.
Une pensée pour le compagnon de cordée d'Elisabeth, qui s'en est allé vers d'autres sommets.
C'est souvent à l'occasion de tels drames, que l'on voit l'Homme réaliser des prouesses.
Ce Futures encore le cas cette fois ci.
Une pensée pour le compagnon de cordée d'Elisabeth, qui s'en est allé vers d'autres sommets.
[youtube]https://youtu.be/1HYEy3QezN4[/youtube]
...
Pour tous ceux qui se sont éteints sur la route qui mène au sommet, il est parfois difficile de parler d’éternel repos. Parce qu’ils n’ont eu d’autre choix que de périr à un endroit où les futurs alpinistes allaient être forcés de les croiser, figés comme de la pierre, certains sont devenus des points de repère et ont même écopé de surnoms. "Green Boots", en référence à la couleur vert vif de ses bottes, est incontestablement le plus célèbre d’entre eux.
L'article complet :
http://mashable.france24.com/monde/20180131-morts-cadavres-himalaya-everest-dignite
Spoiler:
Pourquoi une telle hausse depuis 1980?
Je pense que c'est parce que les autorités Népalaises ont favorisé le "tourisme" montagnard.
Ceux qui ont été touchés par le sort de Tomeck peuvent lire ce bel article de l'Equipe :
https://www.lequipe.fr/Adrenaline/Alpinisme/Actualites/Le-nanga-parbat-tomasz-mackiewicz-en-etait-obsede/872477
https://www.lequipe.fr/Adrenaline/Alpinisme/Actualites/Le-nanga-parbat-tomasz-mackiewicz-en-etait-obsede/872477
https://www.mesopinions.com/petotoon/sports/attribution-legion-honneur-aux-sauveteurs-elisabeth/39334
Message d'Elisabeth Revol sur son facebook :
Commencée par Mesner , cette voie devait être l’aboutissement de nos préparations autant physiques que mentales, avec Tomek , nous savions que le sommet ne serait pas facile .
Quinze jours nous séparent de cette épopée largement relatée par la presse … relatée, mais aussi déformée, paroles extirpées, sorties de leurs contexte.. Je n’ai pas envie de relater les faits, mais plutôt vous dire ce qui, aujourd’hui, compte à mes yeux…
Tout d’abord l’infinie gratitude pour Tomek, pour sa fascination mystique pour cette montagne (l’appel de Fairy ? ) peut être difficile à comprendre pour les non-initiés , mais celle ci l’a toujours enthousiasmé pour une nouvelle tentative du sommet , en hiver. Certes, j’aurais aimé qu’il soit là pour vous raconter ce périple, mais les choses se sont passées autrement… Je n’ai plus que des pensées pour sa femme Anna, et des questions pour ses trois enfants : peut-être, jugeront ils bien dérisoire la quête d’un sommet par rapport à la perte d’un papa… Je ne sais quoi répondre, mal placée pour en parler… mais la passion de leur père était tellement noble que l’humain ne pourra dire si l’un a raison ou l’autre non …
La générosité collective qui s’est manifestée à travers le « crowdfunding », n’a pu que me réchauffer le cœur, en imaginant ce que cela représentait de la part de tous ces inconnus qui ont voulu manifester leur sympathie à travers un don.
MERCI encore.
Je sais combien je dois aux 4 alpinistes Polonais qui ont compris l’enjeu de cette situation : abandonner l’ascension du K2 pour sauver d’autres alpinistes.
Une solidarité, que trop souvent on croit être dans le passé et abandonnée dans la pratique actuelle de cette discipline.
MERCI à Denis Urubko, Adam Bielecki, Piotr Tomala, Jaroslaw Botor.
Merci Masha qui est à l’origine de cette collecte, ses amis qui ont su gérer notre dépassement devant les journalistes, et Ludo qui a su gérer efficacement les infos pour mieux organiser les secours.
MERCI au gouvernement Polonais qui n’a pas hésité à mettre sa contribution financière dans cette opération.
Merci à l’ Ambassade de France qui n’a pas ménagé ses efforts pour dénouer des situations difficiles.
MERCI aux pilotes des hélicoptères qui ont fait de leur mieux (récupérer les alpinistes polonais et les amener au pieds de la voie )
Pour le Pakistan ou j’ai rencontré des hommes de valeurs, de convictions… MERCI .
MERCI à tous ceux qui m’ont soutenu par leurs messages, sous toutes les formes (email, facebook..) vous ne pouvez peut être pas comprendre combien cela m’est réparateur et indispensable.
MERCI aux équipes médicales qui ont su trouver les mots et la gentillesse pour me faire oublier mes soucis (à Sallanches comme à Genève, tout comme au Pakistan… )
Je n’ai pas les mots pour dire autre chose que MERCI, mais je voudrai pouvoir vous montrer ma reconnaissance quand l’orage médiatique sera passé, pour trouver des mots plus justes dans la sérénité. ..
MERCI à une presse qui n’a pas voulu se répandre dans le goût du scandale, d’avoir voulu reprendre les faits tels qu’ils étaient …
Pour Tomek et ses enfants , RESPECTUEUSEMENT .
Elisabeth Revol.
Commencée par Mesner , cette voie devait être l’aboutissement de nos préparations autant physiques que mentales, avec Tomek , nous savions que le sommet ne serait pas facile .
Quinze jours nous séparent de cette épopée largement relatée par la presse … relatée, mais aussi déformée, paroles extirpées, sorties de leurs contexte.. Je n’ai pas envie de relater les faits, mais plutôt vous dire ce qui, aujourd’hui, compte à mes yeux…
Tout d’abord l’infinie gratitude pour Tomek, pour sa fascination mystique pour cette montagne (l’appel de Fairy ? ) peut être difficile à comprendre pour les non-initiés , mais celle ci l’a toujours enthousiasmé pour une nouvelle tentative du sommet , en hiver. Certes, j’aurais aimé qu’il soit là pour vous raconter ce périple, mais les choses se sont passées autrement… Je n’ai plus que des pensées pour sa femme Anna, et des questions pour ses trois enfants : peut-être, jugeront ils bien dérisoire la quête d’un sommet par rapport à la perte d’un papa… Je ne sais quoi répondre, mal placée pour en parler… mais la passion de leur père était tellement noble que l’humain ne pourra dire si l’un a raison ou l’autre non …
La générosité collective qui s’est manifestée à travers le « crowdfunding », n’a pu que me réchauffer le cœur, en imaginant ce que cela représentait de la part de tous ces inconnus qui ont voulu manifester leur sympathie à travers un don.
MERCI encore.
Je sais combien je dois aux 4 alpinistes Polonais qui ont compris l’enjeu de cette situation : abandonner l’ascension du K2 pour sauver d’autres alpinistes.
Une solidarité, que trop souvent on croit être dans le passé et abandonnée dans la pratique actuelle de cette discipline.
MERCI à Denis Urubko, Adam Bielecki, Piotr Tomala, Jaroslaw Botor.
Merci Masha qui est à l’origine de cette collecte, ses amis qui ont su gérer notre dépassement devant les journalistes, et Ludo qui a su gérer efficacement les infos pour mieux organiser les secours.
MERCI au gouvernement Polonais qui n’a pas hésité à mettre sa contribution financière dans cette opération.
Merci à l’ Ambassade de France qui n’a pas ménagé ses efforts pour dénouer des situations difficiles.
MERCI aux pilotes des hélicoptères qui ont fait de leur mieux (récupérer les alpinistes polonais et les amener au pieds de la voie )
Pour le Pakistan ou j’ai rencontré des hommes de valeurs, de convictions… MERCI .
MERCI à tous ceux qui m’ont soutenu par leurs messages, sous toutes les formes (email, facebook..) vous ne pouvez peut être pas comprendre combien cela m’est réparateur et indispensable.
MERCI aux équipes médicales qui ont su trouver les mots et la gentillesse pour me faire oublier mes soucis (à Sallanches comme à Genève, tout comme au Pakistan… )
Je n’ai pas les mots pour dire autre chose que MERCI, mais je voudrai pouvoir vous montrer ma reconnaissance quand l’orage médiatique sera passé, pour trouver des mots plus justes dans la sérénité. ..
MERCI à une presse qui n’a pas voulu se répandre dans le goût du scandale, d’avoir voulu reprendre les faits tels qu’ils étaient …
Pour Tomek et ses enfants , RESPECTUEUSEMENT .
Elisabeth Revol.
Envoyé spécial de jeudi dernier
A voir vite
J'ai àdoré ce numéro
Que ça soit la partie qui nous concerne
'' '' Retour sur l'expédition et le sauvetage de l'alpiniste Elisabeth Revol qui a accepté de livrer son histoire.'' ''
Ou la partie sur les logements écolos pas écolos
Dispo 25j en replay
https://mobile.france.tv/france-2/envoye-special/401463-emission-du-jeudi-8-fevrier-2018.html
A voir vite
J'ai àdoré ce numéro
Que ça soit la partie qui nous concerne
'' '' Retour sur l'expédition et le sauvetage de l'alpiniste Elisabeth Revol qui a accepté de livrer son histoire.'' ''
Ou la partie sur les logements écolos pas écolos
Dispo 25j en replay
https://mobile.france.tv/france-2/envoye-special/401463-emission-du-jeudi-8-fevrier-2018.html
Merci Chad
Spoiler:
Tu sais quoi je l'ai révisionné !
Elle a eu chaud
Paix à son ame
Et bravo aux sauveteurs
Elle a eu chaud
Paix à son ame
Et bravo aux sauveteurs
Je suis un peu mitigé sur tout cela.
J'ai une femme et des enfants. J'ai pratiqué des sports extrêmes.
J'ai encore une folle envie de recommencer, seulement, je pense aux miens.
Je ne juge pas Tomek. Perso, même par passion, je ne prendrai pas le
risque de laisser une veuve et des orphelins.
J'ai une femme et des enfants. J'ai pratiqué des sports extrêmes.
J'ai encore une folle envie de recommencer, seulement, je pense aux miens.
Je ne juge pas Tomek. Perso, même par passion, je ne prendrai pas le
risque de laisser une veuve et des orphelins.
Masha Gordon, née dans le Caucase, a étudié la finance aux Etats-Unis, où elle a notamment officié pour la banque d’investissement internationale Goldman Sachs. Aujourd’hui installée à Chamonix, elle a monté, par le biais du site GoFundMe, l’opération de financement participatif en ligne qui a réuni 157 000 euros et permis de sauver Elizabeth.
http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2018/02/16/masha-gordon-l-ange-gardien-des-alpinistes-en-peril-dans-l-himalaya_5258039_4497186.html#WBBPySCkf6wbIZjI.99
FL c'est une drogue dure la montagne surtout celle ci
je pense que ça pourrait nous arriver à tous
il disait "cette montagne ne me laissera jamais en paix"
je pense que ça pourrait nous arriver à tous
il disait "cette montagne ne me laissera jamais en paix"
Mais ce qui m’a le plus questionné, et l’on peut faire un parallèle avec le trading, c’est le basculement, le moment où l’on prends la décision d’aller vers un échec annoncé.
Il y a plein de raisons : la vanité, la cupidité, l’addiction, l’excitation, le besoin d’adrénaline...
Or, on est un pro aguerri, on a de l’expérience, on a longuement étudié le problème, on sait qu’il ne faut pas y aller, on sait qu’il faut renoncer, on l’a dit soi-même avant le départ. Mais l’objectif est là, tout près, à portée de main, on le veut tellement, on se dit que l’occasion ne se représentera peut être pas. Alors qu’en fait, l’occasion est déjà passée.
Et, dans un élan irrationnel de distorsion de la réalité, on balaie toutes les alertes envoyées par notre cerveau, on se dit que, pour cette fois-ci, les forces cosmiques seront clémentes, que la logique universelle regardera ailleurs, et on y va quand même...
Et là, c’est perdu d’avance.
Pour les grimpeurs de haute altitude, les conséquences sont terribles, bien souvent définitives et ils n’en reviennent pas, restant figés pour l’éternité dans ce cimetière à ciel ouvert.. Pour nous, simples traders, c'est beaucoup moins dramatique : on perd juste une partie de son capital et un peu d’estime de soi. On rentre alors dans une période de sevrage, on laisse tout cela se décanter puis on repart avec plein de bonnes résolutions... pour tout recommencer un peu plus tard.
Ce n’est pas une pulsion de mort, on ne veut pas échouer, on ne veut pas se détruire, au contraire : on veut réussir envers et contre tout, et on rentre dans un mode espoir que l’on sait pourtant perdu d’avance...
C’est face à soi-même que l’on échoue.
C’est fascinant.
Yes quadn j'ai vu la bande annonce pour ce film j'ai pensé à la même chose que toi taka.
Bien vue pour le //. Je pense que cela reflète simplement l'état profond de la nature et notre capacité à être un être de pensée
Bien vue pour le //. Je pense que cela reflète simplement l'état profond de la nature et notre capacité à être un être de pensée
Lettre d'Elisabeth Revol à Tomek :
"Peu à peu, ma mémoire s’anime, se comble et mes émotions se traduisent en mots. Les pages se remplissent et j’avance dans le brouillard qui s’éclaircie peu à peu. Ma tête reste accrochée à Tomek, au Nanga et à ces émotions vécues là haut avec lui puis sans lui. Quand je suis seule, des milliers de mots, de nuances, me viennent à l'esprit en même temps... Peut être le pouvoir des mots pour soulager les maux… Je ne fais que d’y penser, penser à sa vie, sa philosophie, son art de vivre, son amour du nanga …
Jusque là il m’était impossible d’écrire cette lettre…
Tomek était l'un des hommes les plus libres et des plus indépendants que je connaisse. Il était hors normes. L'himalayisme qu'il pratiquait sur le Nanga en hiver était son art de vivre...
10 ans en arrière, il voulait vivre SES aventures, sans plus attendre, celles qui lui permettrait de réaliser ses rêves, de ressentir la plénitude de la vie, et d'être enfin LUI.
Il décidait de briser les cadres et d'affronter l'inconnu avec Marek. Il partait, guidé par une certitude : RIEN n'est impossible pour celui qui s'en donne les moyens…
Il a osé se confronter aux vertiges du choix. À la veille de ses 35 ans, après plusieurs années d'introspection, de réflexions…
Tomek répondait à cette question : Pourquoi restons-nous prisonniers de nos vies (tout en étant conscients) ?
Tomek avait décidé librement d’être LIBRE…
Aujourd'hui je t'écris une lettre d'adieu, mais je préfère ne pas la terminer en te disant au revoir, car c’est quelque chose qui m’est encore impossible. J’ai vécu des moments uniques avec toi, j’ai ressenti des choses extraordinaires et nous avons fait ensemble des choses belles et authentiques.
Tu continueras à être en moi de bien des manières, car lorsque l’on découvre quelqu’un comme toi et qu’on le laisse entrer dans sa vie d'alpiniste, il est impossible d’effacer les traces qu’il va y laisser.
Ton sourire restera à jamais gravé dans mon coeur et l'étincelle dans tes yeux illuminera mes jours.
A chaque fois que tu parlais, j’ai vu briller la magie dans les yeux de ceux qui t’écoutaient.
Tu étais un grand homme, un monument, un mythe, un génie du nanga en hiver, un passeur d’énergie et d’envie. De rêves et de vie…
Tomek fait partie de ceux qui m’ont donné l'envie de passer du temps sur cette montagne, de m'imprégner de son silence, d'oser ce pas vers l'inconnu, ce pas vers la découverte de soi, ce pas vers la découverte de ses possibilités... C’est avec toi là haut que j'ai compris ce que tu avais pu ressentir, ce qui t’avais poussé à aller toujours plus loin et passer autant de temps là haut. Cette impression d’immensité qui ne vous écrase pas, mais nous donne, au contraire, envie de voler, vers le haut, les sommets, les cieux, l’espace… le vertige. Le POUVOIR de l'univers comme tu disais...
J’ignore le moment où tu as franchi la ligne extrême : si j’avais pu percevoir ce signe. Je ne sais pas à quel moment j’ai commencé à te perdre, à quel moment tu as franchi le point de non retour, si toi-même, tu l'a senti ? 90 mètres au dessous du sommet, tu étais encore très bien. Ensuite, on a peu parlé, mais pas moins ou pas plus qu'avant. On grimpait comme ça, concentré... je ne sais pas encore comment tout cela s’est passé pour qu’aujourd’hui on se dise adieu. La seule chose que je ressens c’est ton absence, et toute une vague de sentiments. Nous avons grimpé ensemble cette difficile hivernale, parce que nous avons bâti notre histoire sur nos émotions véritables, cette expérience vive de la vie, élémentaire...
Tu étais un homme au grand coeur et tu t'es battu jusqu'au bout pour redescendre le plus bas possible pour me sauver la vie. Je te dois ma vie à toi en premier, Tomek, car si tu n'avais pas eu la force et le courage de te battre pour redescendre à 7280 m pendant cette nuit glaciale, inhumaine, en mode survie, du 25 au 26 janvier, je ne serais plus là, mais je serais avec toi... On savait tous les 2 qu’on n’avait pas le droit à l'erreur, on l'acceptait. Si l'un franchissait sa limite, l'autre basculait...
Rencontrer une personne comme toi reste rare, exceptionnel. Tu étais le Monsieur du Nanga et tu étais une nouvelle fois sur cette montagne pour ne pas regretter, pour terminer ton projet… et simplement pour vivre…
Tomek, tu avais une passion infinie pour cette montagne, le regard rempli d’énergie pour le Nanga. Tu avais l’énergie et la force de vivre ton rêve et d’aller au bout de ton rêve.
Le Nanga était ton écriture, ton inspiration et le livre de ta vie.
Sur le Nanga est née notre cordée : une cordée heureuse, un lien unique, un même état d'esprit.
Tomek tu es passé dans ma vie comme un courant d’air qui m’aurait insufflé l’énergie de « TA » montagne.
Tu m’as donné ta grande et belle énergie que j’emporte aujourd’hui avec moi.
Tomek, au-delà du Nanga, tu resteras pour moi une exceptionnelle et inoubliable rencontre. Une rencontre au goût de rêves et d’aventures, une rencontre en toute simplicité, une rencontre qui garde à jamais le goût à la fois amer et doux de la liberté.
Merci Tomek d’avoir été ce que tu as été."
https://www.facebook.com/ElisabethRevolexpe/
"Peu à peu, ma mémoire s’anime, se comble et mes émotions se traduisent en mots. Les pages se remplissent et j’avance dans le brouillard qui s’éclaircie peu à peu. Ma tête reste accrochée à Tomek, au Nanga et à ces émotions vécues là haut avec lui puis sans lui. Quand je suis seule, des milliers de mots, de nuances, me viennent à l'esprit en même temps... Peut être le pouvoir des mots pour soulager les maux… Je ne fais que d’y penser, penser à sa vie, sa philosophie, son art de vivre, son amour du nanga …
Jusque là il m’était impossible d’écrire cette lettre…
Tomek était l'un des hommes les plus libres et des plus indépendants que je connaisse. Il était hors normes. L'himalayisme qu'il pratiquait sur le Nanga en hiver était son art de vivre...
10 ans en arrière, il voulait vivre SES aventures, sans plus attendre, celles qui lui permettrait de réaliser ses rêves, de ressentir la plénitude de la vie, et d'être enfin LUI.
Il décidait de briser les cadres et d'affronter l'inconnu avec Marek. Il partait, guidé par une certitude : RIEN n'est impossible pour celui qui s'en donne les moyens…
Il a osé se confronter aux vertiges du choix. À la veille de ses 35 ans, après plusieurs années d'introspection, de réflexions…
Tomek répondait à cette question : Pourquoi restons-nous prisonniers de nos vies (tout en étant conscients) ?
Tomek avait décidé librement d’être LIBRE…
Aujourd'hui je t'écris une lettre d'adieu, mais je préfère ne pas la terminer en te disant au revoir, car c’est quelque chose qui m’est encore impossible. J’ai vécu des moments uniques avec toi, j’ai ressenti des choses extraordinaires et nous avons fait ensemble des choses belles et authentiques.
Tu continueras à être en moi de bien des manières, car lorsque l’on découvre quelqu’un comme toi et qu’on le laisse entrer dans sa vie d'alpiniste, il est impossible d’effacer les traces qu’il va y laisser.
Ton sourire restera à jamais gravé dans mon coeur et l'étincelle dans tes yeux illuminera mes jours.
A chaque fois que tu parlais, j’ai vu briller la magie dans les yeux de ceux qui t’écoutaient.
Tu étais un grand homme, un monument, un mythe, un génie du nanga en hiver, un passeur d’énergie et d’envie. De rêves et de vie…
Tomek fait partie de ceux qui m’ont donné l'envie de passer du temps sur cette montagne, de m'imprégner de son silence, d'oser ce pas vers l'inconnu, ce pas vers la découverte de soi, ce pas vers la découverte de ses possibilités... C’est avec toi là haut que j'ai compris ce que tu avais pu ressentir, ce qui t’avais poussé à aller toujours plus loin et passer autant de temps là haut. Cette impression d’immensité qui ne vous écrase pas, mais nous donne, au contraire, envie de voler, vers le haut, les sommets, les cieux, l’espace… le vertige. Le POUVOIR de l'univers comme tu disais...
J’ignore le moment où tu as franchi la ligne extrême : si j’avais pu percevoir ce signe. Je ne sais pas à quel moment j’ai commencé à te perdre, à quel moment tu as franchi le point de non retour, si toi-même, tu l'a senti ? 90 mètres au dessous du sommet, tu étais encore très bien. Ensuite, on a peu parlé, mais pas moins ou pas plus qu'avant. On grimpait comme ça, concentré... je ne sais pas encore comment tout cela s’est passé pour qu’aujourd’hui on se dise adieu. La seule chose que je ressens c’est ton absence, et toute une vague de sentiments. Nous avons grimpé ensemble cette difficile hivernale, parce que nous avons bâti notre histoire sur nos émotions véritables, cette expérience vive de la vie, élémentaire...
Tu étais un homme au grand coeur et tu t'es battu jusqu'au bout pour redescendre le plus bas possible pour me sauver la vie. Je te dois ma vie à toi en premier, Tomek, car si tu n'avais pas eu la force et le courage de te battre pour redescendre à 7280 m pendant cette nuit glaciale, inhumaine, en mode survie, du 25 au 26 janvier, je ne serais plus là, mais je serais avec toi... On savait tous les 2 qu’on n’avait pas le droit à l'erreur, on l'acceptait. Si l'un franchissait sa limite, l'autre basculait...
Rencontrer une personne comme toi reste rare, exceptionnel. Tu étais le Monsieur du Nanga et tu étais une nouvelle fois sur cette montagne pour ne pas regretter, pour terminer ton projet… et simplement pour vivre…
Tomek, tu avais une passion infinie pour cette montagne, le regard rempli d’énergie pour le Nanga. Tu avais l’énergie et la force de vivre ton rêve et d’aller au bout de ton rêve.
Le Nanga était ton écriture, ton inspiration et le livre de ta vie.
Sur le Nanga est née notre cordée : une cordée heureuse, un lien unique, un même état d'esprit.
Tomek tu es passé dans ma vie comme un courant d’air qui m’aurait insufflé l’énergie de « TA » montagne.
Tu m’as donné ta grande et belle énergie que j’emporte aujourd’hui avec moi.
Tomek, au-delà du Nanga, tu resteras pour moi une exceptionnelle et inoubliable rencontre. Une rencontre au goût de rêves et d’aventures, une rencontre en toute simplicité, une rencontre qui garde à jamais le goût à la fois amer et doux de la liberté.
Merci Tomek d’avoir été ce que tu as été."
https://www.facebook.com/ElisabethRevolexpe/
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