Les paysages de nos montagnes sont magnifiques en toute saison et témoignent de la biodiversité :
On définit plusieurs étages biologiques dans les Alpes :
– L’étage collinéen jusqu’à 800 mètres : érables, charmes, hêtres; aulnes, frênes et saules pour les fonds de vallée.
– L’étage montagnard de 800m à 1.800m : hêtres en bas, épicéas et sapins plus haut et même seuls à partir de 1.300 mètres.
– L’étage subalpin de 1800m à 2.000m : les alpages, des arbres adaptés comme les épicéas, les pins à crochet, les mélèzes et le pin cembro. La lande arbustive (aulnes verts (ou arcosses ou encore varosse, un arbuste envahissant), airelles, genévriers, bruyère, des pécières (forêt d’épicéas dont cônes pendants sous le rameau au contraire de ceux du sapin qui sont dressés verticalement). On trouve aussi des mélèzes (dont les aiguilles roussissent à l’automne et tombent en début d’hiver. Son bois très robuste et imputrescible est utilisé pour les charpentes et même toits et gouttières traditionnels), des pins cembro (cembraie mésophile des versants frais, ou cembraie à rhododendron et cembraie thermophile à genévrier nain), pins sylvestres, pins à crochets, sapins.
– L’étage alpin de 2.000 à 3.000m : steppe. La période de végétation diminue de plus de 50 jours par an, l’insolation est intense entraînant de gros écarts de température entre le jour et la nuit, la température du sol pouvant être quelques heures très supérieure à celle de l’air. Le vent empêche tout développement vertical. Le nanisme est la meilleure réponse à ces conditions difficiles même si le développement racinaire ne subit lui aucune réduction. Les plantes basses forment un véritable tapis végétal d’herbes, de fleurs avec les gentianes, les anémones, … et arbustes et arbres nains. Il est considéré comme l’étage le plus riche du fait de la diversité des conditions rencontrées dans un petit périmètre de l’ombre d’un rocher à une combe humide, … A noter : le sol est mince et donc vite dégradé.
– Enfin, l’étage nival à partir de 3.000m ou les végétaux (algues, mousses et lichens) doivent combattre neige éternelle, glace, et accessoirement les carres de skis, en occupant les fentes des rochers. On trouve quelques rares plantes à fleurs comme le génépi ou l’oeillet des Alpes et insectes endémiques. On peut aussi y rencontrer le lagopède alpin et occasionnellement certains oiseaux comme l’ascenteur alpin ou le chocard.
A noter : de très grosse différences de température et donc de flore existent entre l’Adret (versant sud des montagnes traditionnellement occupées par les activités agricoles jusqu’à 2.000m) et l’Ubac, le Versant ombragé d’une vallée qui se caractérise par une végétation adaptée à la rigueur plus grande du climat et ou on trouve maintenant les stations de skis et qui a fait la fortune de ceux qui y avaient été relégués.
Du côté de la Fore, c'est riche : 200 espèces remarquables dont la primevère du Piémont, l’astragale de Lenzbourg, la cobrésie simple, la laiche à petite arête, la potentille blanc de neige, la saxifrage fausse mousse, le sabot de vénus, l’ancolie des Alpes, la cortuse de Matthiole, le chardon bleu, la linnée boréale, la gentiane utriculeuse, la pulsatille de Haller, la Hormin des Pyrénées, le trèfle des rochers, le lis martagon et le lis orangé, l’edelweiss, la gentiane de Koch, l’androsace alpine, l’androsace helvétique et l’androsace pubescente – qui forment des coussinets de fleurs roses. Et aussi le fameux genepi vrai et jaune, le tussilage pas d’âne, le dompte-venin officinal, les aconits paniculé et tue-loup, le vérâtre, les gentianes pourpres et jaunes, des myrtilles…
Pour la Faune : vous pourrez croiser des bouquetins (courtes pattes, un cou large et des yeux assez écartés mais la caractéristique la plus frappante chez le bouquetin mâle réside dans ses cornes et qui vait disparu à cause de la chasse), des chamois, le lagopède alpin peu farouche, le tétras-lyre (etit coq de bruyère de couleur sombre avec une crête rouge au dessus de chaque oeil et une queue formée de longues plumes noires en forme de lyre), des marmottes très nombreuses, des lièvres variables, des chevreuils, des sangliers, des mouflons (ruminant de petite taille sauvage et craintif, proche du mouton, avec de longues cornes recourbées), la grive musicienne,le casse noix, la perdrix bartavelle,le crave à bec rouge, la chouette de Tengmalm, le pic noir,… et, avec de la chance, aigles royaux, le faucon pèlerin, le hibou grand-duc et le gypaète barbu (magnifique vautour). Côté serpents, on peut rencontrer la vipère aspic, les lézards vivipare, vert, des murailles et l’orvet. Pour les poissons, le cristivomer, la truite arc-enciel, l’omble de fontaine, la truite de rivière ou truite fario et le vairon. Plus de 100 espèces de papillons dont le machaon et le grand nacré, le grand et le petit apollon, le solitaire, le damier de la succise et le protée. Mais aussi le triton alpestre ou la salamandre noire
Peut-être même le loup dont la présence a déjà modifié les habitudes des éleveurs. Les premiers loups ont été repérés en 1992 dans le Mercantour en provenance d’Italie puis en Maurienne en 1997. Sur les 360 loups (et 3’ meutes) en France, une majorité vit dans les Alpes. Une meute a pris souche entre Beaufortain et Vanoise, une autre pourrait se constituer en Tarentaise.
Intéressons-nous à la neige : Tout le monde sait ce que c’est blanc et pourtant … La qualité et la quantité des hydrométéores (tout ce qui tombe vraiment du ciel) sont difficiles à prévoir et à mesurer. La neige c’est une précipitation solide de l’eau qui tombe des nuages jusqu’au sol lors de la rencontre d’une masse d’air froide et de l’air doux et humide, lorsque la température de l’air est négative (entre 1°C et -5°C). Masse d’air, température en altitude et au sol, vent et humidité influent sur son déclenchement. Facteur prépondérant, la température du nuage : la vapeur d’eau va se transformer par congélation rapide en cristaux qui vont tomber si leur poids est suffisant. Si la température de l’atmosphère est inférieure à 1,5°c, la neige formera un manteau neigeux qui tiendra au sol – si du moins sa température est négative. Il peut neiger par température positive si l’isotherme (altitude ou la température devient négative) est à moins de 300m d’altitude ou si la chute de neige elle-même arrive à faire descendre la température de l’air.
Les grains de neige ou flocons sont constitués d’une agglomération de cristaux de glace dont la forme varie selon la température de l’air. ils sont classés en familles principales :
– les cristaux de neige fraîche (température négative, absence de vent) déclinés en 10 sous-familles (à base d’étoiles, de plaquettes et colonnes selon la température) à fort pouvoir réfléchissant et gorgés d’eau (90% du volume),
– les particules reconnaissables (on s’y enfonce), les grains à face plane (sorte de sucre en poudre),
– les gobelets (faible cohésion)
– et enfin les grains ronds (neige humide qui peut donner la fameuse soupe).
Ils se transforment continuellement sous l’effet du vent, de leur poids, de la température et de leur fonte.
La neige est aussi classée selon son humidité : sèche (temp<-5°C, la plus légère), humide (entre -5 et 0°C) ou mouillée (température positive).
Autre source d’arrachage de cheveux, prévoir la quantité de neige en cm qui va tomber selon les précipitations prévues en mm. En fait, c’est très complexe même si on retient généralement une moyenne de 10 pour 1 : si 1 mm de pluie est prévu, on peut estimer que la couche de neige fraîche atteindra 1 à 1,2 cm.
On en vient tout naturellement aux avalanches. De 15 à 30 personnes meurent ensevelies par une avalanche chaque année en France. Cela fait la Une des journaux et pourtant c’est vraiment très peu par rapport au nombre de pratiquants hors-pistes (skieurs, alpinistes, randonneurs, raquettistes, …) et à la proportion d’entre eux qui ne prennent pas les précautions élémentaires.
Tout comme la neige, les avalanches, c’est plutôt compliqué : on peut les classer par le déclenchement (naturel, volontaire ou non), leur zone de départ (plaque), leur humidité ou leur cohésion, le niveau de neige concerné (en surface ou en profondeur), la vitesse et le type de déplacement.
1 m3 de neige pèse de 90 à 180 kg selon son humidité. Un cristal de neige fraîche supporte déjà 100 fois son poids à 10cm sous la surface. Le vent et la température la modifie en quelques heures. Son volume peut varier de 1 à 10 et sa résistance au cisaillement de 1 à 1.000.
Les trois principaux types d’avalanches sont : celle de poudreuse (après des chutes de neige par temps froid, grande vitesse, aérosol), l’avalanche de plaque (cassure d’une grande surface sous le passage d’un skieur d’une couche de neige qui glisse sur une sous-couche dure) et celle de neige lourde (avalanche de printemps dans des couloirs connus). Les facteurs de risque sont les apports de neige (chute ou portée par le vent) ou/et d’eau (pluie ou redoux).
A noter : les accidents sont le plus souvent dus à des avalanches de plaque tendre à faible cohésion qui se cassent de manière linéaire. Celles en aérosol (nuage de fines particules) sont redoutables : risque d’asphixie.
Tout est une question de rapport de forces entre celles de traction (qui sont augmentées par le passage du skieur) qui tirent la neige vers le bas et les forces de résistance qui la maintiennent en place (cohésion, appui aval, points d’ancrage).
Les signes de danger : fissures dans la neige ; irrégularité d’épaisseur, ondulations ou corniches : signes d’un transport par le vent ; bruits sourds de tassement de la neige ; avalanches récentes. A admirer de loin.
Au contraire, une couche de neige fraîche sans cohésion de plus de 30 cm ou à l’inverse une croûte de regel de même épaisseur sont de bon signes.
Mais tout s’est compliqué ces dernières années : des études ont démontré que la nature de la neige pouvait changer du tout au tout en quelques mètres de poudreuse à givrée, mouillée, ventée ou encore croutée et qu’une fissure était capable de se propager à plusieurs centaines de mètres. Les consignes de sécurité minimum sont de s’assurer des conditions météo, du risque d’avalanches, de se munir de sonde, pelle et Arva dont on aura pris soin de s’entraîner à l’utilisation. Faire appel à un professionnel de la montagne est prudent. A noter : les secours sont gratuits dès qu’on sort de la zone accessible pendulairement du domaine skiable. Sinon contrairement à ce qu’on pourrait croire, c’est payant et même très coûteux dès qu’on est en dehors des pistes.
Les photos du jour
L'agenda économique
13h30 Indice manufacturier de la Fed de Philadelphie US : Moyen
13h30 Inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage Us: Fort
15h00 Indice NAHB du marché de l'immobilier résidentiel Us : Faible
Le graphique du jour qui montre que le commerce traditionnel US souffre bien
Deux citations pour commencer, Bonne journée de trading !
“Un nain a beau se tenir sur une montagne, il n'en est pas plus grand pour cela.”
“Qui veut gravir une montagne commence par le bas.”