Officiellement, les Jeux olympiques n'ont rien à voir avec la politique. Mais c'est faux !
À travers les temps, nous pouvons voir que les Jeux olympiques ont été plusieurs fois marqués par des boycotts, des manifestations et des scandales.
Jesse Owens
Au cours des Jeux Olympiques de Berlin, organisés par l’Allemagne nazie en 1936, Jesse Owens obtient quatre médailles d’or : au 100 mètres, au saut en longueur, au 200 mètres et au 4x100 mètres.
Bien que l’Allemagne remporte ces Jeux Olympiques avec 89 médailles, devant les États-Unis, les exploits de Jesse Owens ruinent la démonstration, tant espérée par le IIIe Reich, de la supériorité des athlètes « aryens » sur les autres « races » et contribuent à la fierté des Africains-Américains dans leur combat pour être reconnus comme des citoyens à part entière aux États-Unis.
Victorieux du 100 mètres, le sprinter est conduit vers la tribune d’honneur. Le banc de la presse se lève comme un seul homme pour assister à la scène qui s’annonce historique : la rencontre entre le leader du IIIe Reich et le champion Afro-Américain. Elle n’aura jamais lieu, le chancelier est en train de quitter le stade.
« Hitler a snobé Owens », résume le titre d’un quotidien le lendemain.
Le représentant d’une supposée « race inférieure » vient démentir, par sa victoire, les théories nauséabondes du national-Socialisme. Le sportif version IIIe Reich est grand, blanc et blond. Mais Hitler n’a pas vu venir celui qui va crever l’écran : un petit-fils d’esclaves.
Victime de la ségrégation en n’ayant aucun droit civique, il fustige le président des États-Unis, qui ne le reçoit pas à la Maison Blanche après les Jeux Olympiques.
Jesse Owens n’a cependant jamais été un militant actif de la cause africaine-américaine aux États-Unis (il ne cède pas à la pression des organisations noires pour boycotter les Jeux Olympiques par exemple).
Il meurt en 1980 et son image est restée intacte. Il demeure l’un des plus grands athlètes de tous les temps, celui qui ridiculise la propagande raciste du régime nazi et a été le véritable « dieu du stade » en 1936.
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