Présidentielle américaine 2024 : comment fonctionne le système des grands électeurs, qui désignent le président
Le 5 novembre, les électeurs américains se rendent aux urnes pour choisir qui sera leur président mais contrairement à la France, le système américain est indirect :
les électeurs ne désignent pas une personne mais la couleur politique des grands électeurs de leur Etat.
Ce sont eux qui forment le collège électoral chargé de désigner officiellement le chef de l’Etat fédéral.
Cette « deuxième élection présidentielle » se tiendra le 17 décembre.
Dans la quasi-totalité des Etats (48 sur 50) quand un candidat est en tête, il « remporte » tous les grands électeurs : ainsi, avec 50 % des suffrages plus une voix, le candidat en tête envoie tous les grands électeurs acquis à sa personne au collège électoral.
C’est la règle du winner-take-all, « le gagnant prend tout ».
Seuls les états du Nebraska et du Maine ont un système d'élection des grands électeurs à la proportionnelle.
Qui peut être grand électeur ?
La Constitution des Etats-Unis précise bien qu’« aucun sénateur ou représentant (…) ne pourra être nommé électeur ».
Dans les faits, ce sont souvent des personnalités qui ont rendu un service au parti ou au candidat : adhérents du parti, lobbyistes, officiels locaux ou même personnel politique à la retraite
en 2016, Bill Clinton était grand électeur pour son épouse.
Combien y a-t-il de grands électeurs ?
Le collège électoral américain compte 538 grands électeurs, il faut donc obtenir le soutien de 270 d’entre eux pour gagner l’élection présidentielle.
Leur nombre est proportionnel à la population de chaque Etat, avec un minimum de trois grands électeurs.
Est-il possible de gagner en nombre de voix et d’avoir une minorité de grands électeurs ?
L’élection présidentielle américaine est une élection indirecte, il est donc possible d’obtenir la plus grande part des suffrages à l’échelle du pays (popular vote), mais de ne pas décrocher une majorité de grands électeurs au sein du collège électoral.
Dans l’histoire des Etats-Unis, c’est arrivé cinq fois, dont deux fois au XXIe siècle :
en 2000, lorsque le démocrate Al Gore a obtenu 543 895 voix de plus que le républicain George W. Bush,
et en 2016, quand la démocrate Hillary Clinton a reçu 2,86 millions de suffrages de plus que le républicain Donald Trump.
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