Paroles de poilus: Lettres et carnets du front (1914-1918)

Si vous vous intéressez aux poilus (des deux camps), le livre incontournable à 3€ :

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Je le faisais acheter à tous mes élèves, c'est génial, vous comprenez tout sur le quotidien et sur ce qu'ils vivaient. Lettres censurées par la censure militaire pour certaines.

Vous avez la lettre d'un pauvre paysan français qui va être fusillé pour désertion par l'armée française (il n'avait pas déserté du tout, au contraire il s'est replié en dernier) et qui écrit maladroitement à sa femme avant de passer au peloton d'exécution. Là si vous ne pleurez pas, vous n'êtes pas humains. Je faisais pleurer tous mes élèves en la lisant. Ils donnent les dernières consignes à sa femme pour élever ses nombreux enfants.

Vous avez les lettres de jeunes officiers exaltés par le patriotisme, ceux qui doutent. Des lettres d'officiers, de soldats en première ligne, vous voyez leurs difficultés, leurs préoccupations. On avait une armée de paysans qui demandaient des nouvelles de la ferme, si les semailles étaient bonnes etc. On voit la diversité et que dans chaque tranchée, d'un camp comme dans un autre, on avait les mêmes types qui avaient les mêmes préoccupations.

Cela montre bien la civilisation qui a évolué aussi, les rapports hiérarchiques, une société terrienne, les conflits psychiques de certains. Bref un beau morceau d'humanité

Je trouve ça incroyable que des gens se battaient comme cela sans réfléchir.
Aujourd'hui il serait impossible d'envoyer autant de gens au front. C'est d'ailleurs pour ça que la guerre a changé de forme.

Merci

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merci et respect aux combattants, qu'ils soient volontaires ou non

Noob... +1. Mon grand père a fait la guerre de 14. Il est revenu avec 2 doigts en moins. Il était dans la cavalerie. J'avais une photo de lui sur son cheval, avec casque et sabre, mais je ne la retrouve pas. Son cheval s'appelait "Painsec".

Painsec, c'est énorme !

Il ne parlait pas souvent de la guerre ou juste pour nous raconter des moments amusants.
Je me souviens qu'il nous avait raconté que le lieutenant piquait des crises pas possibles pour essayer d'apprendre aux soldats de marcher au pas.

Le problème, c'était que les soldats, en grande majorité issus de la campagne, étaient pour les 3/4 illettrés et ne connaissaient pas la différence entre droite et gauche.

Finalement, le lieutenant a trouvé une solution originale qui a très bien marché et en 2 temps et 3 mouvements, c'était appris.
Il leur a dit textuellement d'après mon grand-père:
"Imaginez que vous avez de la paille dans votre sabot droit et du foin dans votre sabot gauche".
Et au lieu de "1,2,1,2..."l'ordre de marche était:
"paille, foin, paille, foin..."

Hâte de lire l'article de Benoist.
"après manger je vais faire une petite vidéo pour le 11 novembre, je viens de retrouver des médailles de la guerre 1914 1918 de mes ancêtres. Ce sera l'occasion de leur rendre hommage et de lire une deux lettres de poilus."

j'ai une mini expérience dans ce domaine, et quand je vois les tenues de soldats de l'époque, le bleu (juste la couleur la plus visible le nuit)
les matériaux utilisés pour l'uniforme de combat... qui se gorge en flotte et multiplie par X le poids, un calvaire

et surtout la mentalité des hauts gradés...

lancer un assaut pour prendre une colline afin de faire plaisir à un général car c'est le jour de son anniversaire...

Oui, la mentalité était toute autre on était patriotique jusqu'au bout des ongles et c'est pour cette raison qu'on doit les respecter, toujours.

hommage-a-mon-grand-pere-t46329.html

merci Benoist pour ce partage émouvant