Naples, on sent bien la pauvreté et la mafia… je n'ai jamais été autant rançonné pour que l'on surveille la voiture lorsque je la garais. Et ce qui m'a le plus choqué, la première fois, ce sont les monceaux d'ordures qui jonchent les trottoirs. Je pensais au début que les éboueurs étaient en grève, mais non, ils n'étaient pas en grève lol
souvenirs dingues à Florence dans un petit restaurant : je rentre dans une petite brasserie complètement vide avec ma copine du moment et j'entends rigoler tout au fond. J'y vais, et dans un retranchement il y avait un vieux cuisiner trapu avec des mains de bûcherons et un tablier qui n'avait pas dû laver depuis deux mois et cinq copains en train de manger un bon gros plat de pates et de prendre un coup de vin et ils devaient bien être au cinquième verre. Quand le chef me voit, il soupire, lève les yeux au ciel et balance une vanne plutôt argotique sur les Français qui déclenchent bien entendu la rigolade générale. Je réponds en italien qui n'ont pas toujours dit ça notamment qu'on leur a donné un coup de main avec Victor-Emmanuel. (Il faut savoir que Napoléon III a favorisé l'unité italienne en soutenant le roi de l'Italie du Nord contre le pape, le roi de Naples… et en aidant Victor-Emmanuel roi d'Italie (VERDI) à mettre les Autrichiens dehors qui occupaient la Vénétie.). Bref, c'est le genre de réflexion à avoir en Italie du Nord et surtout pas à Naples). Nouvelle rigolade générale, je me prends des rafales italiens ou de toscan, je ne sais pas, mais en tout cas je ne comprends rien, je rigole avec eux en disant Si si et en hochant un peu la tête. Je me prends une bonne claque dans le dos et il nous installe dans un petit coin en nous disant qu'aujourd'hui il ne travaille pas, parce que c'est la Saint ?, Et qu'il y a quand même des choses à respecter. Effectivement, je n'avais pas fait attention à l'écriteau, la porte entrebâillée permettait à ses copains commerçants de venir taper dans le plat de pates et surtout dans les bouteilles. Il nous sert une grosse plâtrée de pates et il retourne rigoler avec ses amis.
Ma copine me dit : « tu ne trouves pas qu'il est bizarre, il ne m'a pas adressé la parole, pas regardé et quand je parlais, il levait les yeux au ciel il te répondait en te regardant toi ? ».
Je lui réponds : « oui je sais, tu m'as suffisamment fait honte, tu ne sais pas te tenir, tu n'as pas à t'immiscer dans la conversation quand deux hommes parlent, je passe pour qui moi auprès de mes copains italiens ? ». On rigole et je commence à regarder les photos qui sont au-dessus d'elle, des photos en noir et blanc de Venise rien de particulier quand quelques photos intriguent, je dois me lever pour aller voir de près : ce sont des photos de Benito Mussolini et d'Adolf Hitler qui sont venus passer quelques jours à Venise dans les années 40. Le chef voit que je les regarde, il vient vers moi et me dit : « au moins eux, c'était des vrais hommes, des vrais leaders, vous avez Jean-Marie Le Pen vous, c'est très bien ». Et je remarque, un immense
drapeau de la ligue lombarde au-dessus du bar, je hoche la tête en souriant bêtement et je retourne manger mes pasta et ma copine me dit, « c'est quand même bizarre, il y a une ambiance particulière ici, je n'arrive pas à savoir quoi ». Et je lui réponds, "juste au-dessus de ta tête, tu as le portrait du duce et d'Adolf Hitler, on finit nos pattes sans trop de précipitation, on paye, on remercie et on se barre" lol