C'est à peu près 10% de mon activité, ça compte ?
Plus sérieusement, on en revient toujours au même point : pour gagner, il faut de la
volatilité. Sur des unités de temps très courtes (intraday et moins), la
volatilité des devises est trop faible pour gagner assez par rapport au risque, en tout cas selon mon standard professionnel (je ne nie pas que cela puisse exister). Les professionnels traitent les devises, mais sur un horizon de temps plus long, de quelques jours à un an. Mon trade le plus long en
Forex était l'EUR/USD fin avril 2018 jusqu'à cet été, où j'ai été stoppé en territoire largement positif (je déménageais dans un autre pays, autant dire que j'avais autre chose à faire qu'optimiser mon stop). Mais il est aussi rare pour moi de prendre un trade très long que de traiter l'EUR/USD, qui est généralement trop peu volatile selon mes critères. Je préfère les paires plus exotiques et moins liquides, et les futures sur devises quand il y en a.
Avant d'envisager quoi que ce soit sur une paire (décision qui serait pour moi assise sur les fondamentaux respectifs des deux monnaies, l'
AT ne me donnant que le timing), j'étudie d'abord rapidement la distribution des écarts types de variation quotidiennes de la paire, ainsi que
l'atr. Si c'est trop peu volatile, je laisse tomber.
Si ta question est "y a-t-il des traders qui ne gagnent leur vie QUE sur le
Forex", je ne sais pas, cela existe peut-être, mais plus l'horizon est court plus c'est difficile et donc rare. Si ta question est "y a-t-il des traders pro qui gagnent sur leurs opérations sur le
Forex ?", alors oui, une bonne part des professionnels intègrent les devises dans leurs univers d'investissement : les long/
short global macro en premier lieu évidemment, mais aussi certains autres dont le mandat est plus large. Personnellement j'ai un taus de réussite de 68% et un ratio gains/pertes de 6 sur les devises sur l'année en cours, mais je fais moins d'une centaine d'opérations par an.
Ne fais pas trop attention à ce qui se passe dans les salles de marché des market makers, le métier a totalement changé en 10 ans, et comme tu le dis toi-même, les quelques rescapés passent plus de temps à servir les clients qu'à trader et gérer les positions qui en résultent qu'à traiter les marchés pour compte propre.