!! bonjour !! 
""Nous partageons quelques points communs avec les plantes. Elles n’ont pas de cœur, pas de cerveau, mais elles possèdent comme nous un système vasculaire, qui assure la circulation des fluides, des racines aux feuilles, et un réseau semblable à nos nerfs par lequel transitent de nombreuses informations. Elles sécrètent aussi des hormones. Enseignant à l’université de Florence, Stefano Mancuso, qui a ouvert il y a dix ans le premier laboratoire international de neurobiologie végétale, mène des recherches sur les interactions des plantes avec leur environnement. De son côté, Bruno Moulia, spécialiste de biomécanique des plantes à l’Institut national de recherche pour l’agriculture et l’environnement (Inrae), étudie les signaux par lesquels les plantes réagissent à un coup de vent ou à la morsure d’un insecte. Chercheur en génie génétique à l’université de Jérusalem, Daniel Chamovitz a pour sa part découvert chez elles des gènes impliqués dans l’ouïe ressemblant à ceux des mammifères, grâce auxquels elles seraient capables de percevoir des sons utiles pour elles, comme ceux que produisent les oiseaux pollinisateurs. Un domaine prometteur auquel s’intéresse aussi Lilach Hadany, chercheuse au laboratoire de l’université de Tel-Aviv. De son côté, Consuelo De Moraes, professeure à l’Institut fédéral suisse de technologie de Zurich, poursuit ses recherches sur une forme d’odorat développé par les plantes. Enfin, si ces dernières ne perçoivent pas la lumière avec un organe dédié comme l’œil, elles traduisent, à l'aide de leurs cellules, les signaux lumineux en actions, lesquelles déterminent la germination, la croissance et la floraison.
On savait les plantes sensibles à la température, à l’ensoleillement ou à l’humidité. Mais on découvre aujourd’hui qu’elles sentent, touchent, goûtent, et réagissent à des stimuli de diverses natures. Elles ont aussi l’ouïe fine, de la mémoire, perçoivent les formes et interagissent plus qu’on ne le croyait avec le monde extérieur. Suivis sur le terrain et dans leurs laboratoires, des scientifiques partagent leurs dernières recherches sur les sens et les stratégies de survie des plantes, travaux qui nous amènent à porter sur elles un regard neuf. Grâce à l’imagerie scientifique de dernière génération, notamment des microscopes numériques 3D, Thierry Berrod et Quincy Russell réalise une plongée fascinante dans l’intimité du monde végétal, loin d’avoir révélé tous ses secrets""
""Sédentaires, et donc incapables de fuir le danger, les plantes révèlent dans la lutte pour leur survie des stratégies sophistiquées. Elles peuvent ainsi déployer des armes chimiques en cas d’attaque, nouer des alliances avec une multitude d’espèces et en manipuler d’autres.
Pour leur survie, des plantes développent parfois des stratagèmes machiavéliques, comme celles mises en œuvre pour se protéger d’un papillon par les plants de tabac sauvage qu’étudie l’Allemand Ian Baldwin, écologiste de l’évolution à l’Institut Max-Planck. Dès le stade de la graine, la plante doit interpréter les variations de température afin de résister à la tentation de germer lors d’une série de beaux jours en hiver. À l’université de Birmingham, le biomathématicien Georges Bassel veut comprendre le processus par lequel la graine de l’arabette déclenche la germination de sa plantule hors de sa coque protectrice. Afin d’éviter la dégénérescence de leurs gènes, les plantes utilisent aussi des "prestataires" pollinisateurs comme les insectes et les oiseaux, qui, eux, se déplacent au long cours. Ted Turlings, professeur d’écologie chimique à l’université suisse de Neuchâtel, a, quant à lui, découvert le stratagème olfactif par lequel les épis de maïs se débarrassent des nuisibles qui les menacent. Tandis que Francis Martin, microbiologiste à l’Inrae, dévoile la fructueuse collaboration entre champignons et végétaux""
""Nous partageons quelques points communs avec les plantes. Elles n’ont pas de cœur, pas de cerveau, mais elles possèdent comme nous un système vasculaire, qui assure la circulation des fluides, des racines aux feuilles, et un réseau semblable à nos nerfs par lequel transitent de nombreuses informations. Elles sécrètent aussi des hormones. Enseignant à l’université de Florence, Stefano Mancuso, qui a ouvert il y a dix ans le premier laboratoire international de neurobiologie végétale, mène des recherches sur les interactions des plantes avec leur environnement. De son côté, Bruno Moulia, spécialiste de biomécanique des plantes à l’Institut national de recherche pour l’agriculture et l’environnement (Inrae), étudie les signaux par lesquels les plantes réagissent à un coup de vent ou à la morsure d’un insecte. Chercheur en génie génétique à l’université de Jérusalem, Daniel Chamovitz a pour sa part découvert chez elles des gènes impliqués dans l’ouïe ressemblant à ceux des mammifères, grâce auxquels elles seraient capables de percevoir des sons utiles pour elles, comme ceux que produisent les oiseaux pollinisateurs. Un domaine prometteur auquel s’intéresse aussi Lilach Hadany, chercheuse au laboratoire de l’université de Tel-Aviv. De son côté, Consuelo De Moraes, professeure à l’Institut fédéral suisse de technologie de Zurich, poursuit ses recherches sur une forme d’odorat développé par les plantes. Enfin, si ces dernières ne perçoivent pas la lumière avec un organe dédié comme l’œil, elles traduisent, à l'aide de leurs cellules, les signaux lumineux en actions, lesquelles déterminent la germination, la croissance et la floraison.
On savait les plantes sensibles à la température, à l’ensoleillement ou à l’humidité. Mais on découvre aujourd’hui qu’elles sentent, touchent, goûtent, et réagissent à des stimuli de diverses natures. Elles ont aussi l’ouïe fine, de la mémoire, perçoivent les formes et interagissent plus qu’on ne le croyait avec le monde extérieur. Suivis sur le terrain et dans leurs laboratoires, des scientifiques partagent leurs dernières recherches sur les sens et les stratégies de survie des plantes, travaux qui nous amènent à porter sur elles un regard neuf. Grâce à l’imagerie scientifique de dernière génération, notamment des microscopes numériques 3D, Thierry Berrod et Quincy Russell réalise une plongée fascinante dans l’intimité du monde végétal, loin d’avoir révélé tous ses secrets""
""Sédentaires, et donc incapables de fuir le danger, les plantes révèlent dans la lutte pour leur survie des stratégies sophistiquées. Elles peuvent ainsi déployer des armes chimiques en cas d’attaque, nouer des alliances avec une multitude d’espèces et en manipuler d’autres.
Pour leur survie, des plantes développent parfois des stratagèmes machiavéliques, comme celles mises en œuvre pour se protéger d’un papillon par les plants de tabac sauvage qu’étudie l’Allemand Ian Baldwin, écologiste de l’évolution à l’Institut Max-Planck. Dès le stade de la graine, la plante doit interpréter les variations de température afin de résister à la tentation de germer lors d’une série de beaux jours en hiver. À l’université de Birmingham, le biomathématicien Georges Bassel veut comprendre le processus par lequel la graine de l’arabette déclenche la germination de sa plantule hors de sa coque protectrice. Afin d’éviter la dégénérescence de leurs gènes, les plantes utilisent aussi des "prestataires" pollinisateurs comme les insectes et les oiseaux, qui, eux, se déplacent au long cours. Ted Turlings, professeur d’écologie chimique à l’université suisse de Neuchâtel, a, quant à lui, découvert le stratagème olfactif par lequel les épis de maïs se débarrassent des nuisibles qui les menacent. Tandis que Francis Martin, microbiologiste à l’Inrae, dévoile la fructueuse collaboration entre champignons et végétaux""
