Par Stéphanie Kelly
NEW YORK (Reuters) - Les prix du pétrole ont chuté lundi alors que les efforts diplomatiques au Moyen-Orient s'intensifiaient pour tenter de contenir le conflit entre Israël et le Hamas, apaisant les inquiétudes des investisseurs concernant d'éventuelles ruptures d'approvisionnement.
Les contrats à terme sur le brut Brent étaient en baisse de 41 cents, ou 0,4%, à 91,75 dollars le baril à 11 h 13 HAE (15 h 13 GMT). Les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate américain ont baissé de 70 cents, ou 0,8%, à 87,38 $ le baril.
Les dirigeants de l'Union européenne appelleront cette semaine à une "pause humanitaire" dans le conflit afin que l'aide puisse parvenir aux Palestiniens à Gaza, les dirigeants français et néerlandais devant se rendre en Israël cette semaine.
Des convois humanitaires ont commencé à arriver dans la bande de Gaza en provenance d'Égypte au cours du week-end.
"Le risque imminent concernant l'offre semble avoir diminué", a déclaré Phil Flynn, analyste chez Price Futures Group. "Les gens réduisent leurs positions jusqu'à ce qu'ils voient comment cela se passe."
Pourtant, Israël a poursuivi ses bombardements sur Gaza lundi après avoir lancé des frappes aériennes sur le sud du Liban dans la nuit.
Les deux indices pétroliers ont enregistré des gains hebdomadaires au cours des deux dernières semaines, en raison de la possibilité d'une rupture d'approvisionnement au Moyen-Orient – la plus grande région productrice de pétrole du monde – si le conflit devait s'étendre.
"L'escalade de la colère dans la région renforcera les vents contraires économiques, la hausse potentielle des prix du pétrole entraînera une hausse de
l'inflation mondiale, le resserrement monétaire pourrait reprendre et la croissance de la demande mondiale de pétrole sera freinée", a déclaré Tamas Varga, analyste chez PVM.
Par ailleurs, le président américain Joe Biden a annoncé la semaine dernière la suspension des sanctions contre le Venezuela, membre de l'OPEP, après un accord entre le gouvernement vénézuélien et l'opposition.
Cela pourrait ramener les exportations sur le marché, mais on ne sait pas clairement dans quelle mesure cela pourrait atténuer l’impact des risques d’approvisionnement au Moyen-Orient.
"Cette décision devrait ajouter 200 à 300 000 barils par jour de brut vénézuélien sur le marché d'exportation mondial, ce qui ne constitue pas nécessairement un événement déterminant pour le marché en soi, et ces barils ne sont pas attendus de façon imminente", a déclaré Michael Tran, analyste de RBC. une note.
