Aujourd'hui je partage avec vous la suite de ma traduction (qui vaut ce qu'elle vaut) concernant la méditation.
L'article original : https://www.accesstoinsight.org/lib/authors/thanissaro/joyeffort.html
"Bien qu'il soit vrai qu'aussi bien la fois la répétotoon que la relaxation peuvent apporter des résultats en méditation, quand l'un des deux est poursuivi en excluant l'autre, ça mène dans une impasse. Si, par contre, vous pouvez intégrer les deux dans une compétence plus large qui consiste à apprendre comment appliquer le bon niveau d'effort requis à tout moment, alors elles peuvent vous emmener loin. Cette compétence plus large requiert de grands pouvoirs de pleine conscience, de concentration, et de discernement, mais si vous vous accrochez, elle peut mener jusqu'au but ultime pour lequel le Bouddha enseignait la méditation: le nirvana, un bonheur totalement inconditionné, libre des contraintes de l'espace et du temps.
C'est un but inspirant, mais ça requiert du travail. Et la clé pour maintenir votre inspiration durant le travail quotidien de la méditation c'est de l'approcher comme un jeu: une opportunité heureuse de maîtriser des compétences pratiques, de poser des questions, d'expérimenter, et d'explorer. C'est précisément ainsi que le Bouddha lui-même enseignait la méditation. Au lieu de formuler une méthode toute faite, il entraînait d'abord ses étudiants dans les qualités personnelles - telles que l'honnêteté et la patience - nécessaires pour faire des observations fiables. Alors seulement il enseignait les techniques de méditation, et même là il ne formulait pas tout. Il posait des questions et suggérait des domaines à explorer, dans l'espoir que ses questions captureraient l'imagination de ses étudiants afin qu'ils développent leur discernement et qu'ils arrivent à des intuitions ("insights" en anglais) de leur propre chef.
Nous pouvons le voir dans la manière dont le Bouddha enseignait la méditation à Rahula. Il démarra avec le problème de la patience. Médite, disait-il, afin que ton esprit soit comme la terre. Des choses dégoûtantes sont jetées au sol, mais la terre n'est pas horrifiée par ces choses. Quand tu rends ton esprit comme la terre, ni les impressions sensorielles agréables ni désagréables n'en prendront le contrôle.
Alors, ce que disait le Bouddha à Rahula ce n'était pas d'être passif comme une motte de terre. Il enseignait à Rahula à être ancré, à développer ses pouvoirs d'endurance, afin qu'il soit capable d'observer à la fois les événements agréables mais aussi douloureux dans son corps et son esprit, sans devenir absorbé par le plaisir ou chamboulé par la douleur. C'est à ça que sert la patience. Ca vous aide à rester assis au milieux des choses jusqu'à ce que vous les compreniez suffisamment bien pour pouvoir y répondre adroitement.
Pour développer l'honnêteté durant la méditation, le Bouddha enseigna à Rahula un autre exercice. Observe l'inconsistance des événements dans le corps et l'esprit, disait-il, afin que tu ne développes pas une notion de "je suis" autour d'eux. De cette manière le Bouddha élaborait sur une leçon qu'il avait enseignée à Rahula quand celui-ci avait sept ans. Apprends à regarder tes actions, avait-il dit, avant de les faire, pendant que tu les fais, et après les avoir faites. Si tu constates que tu as mal agi et causé du tort, résous-toi à ne pas répéter l'erreur. Ensuite parles-en à quelqu'un que tu respectes.
A travers ces leçons, le Bouddha entraînait Rahula à être honnête avec lui-même et avec les autres. Et la clé de cette honnêteté est de traiter vos actions comme des expériences. Ainsi, si vous constatez que les résultats ne sont pas bons, vous êtes libres de changer votre façon de faire.
Cette attitude est essentielle pour développer l'honnêteté dans votre méditation également. Si vous considérez chaque chose - bonne ou mauvaise - qui survient durant la méditation comme un signe du type de personne que vous êtes, ça sera difficile d'observer quoique ce soit avec honnêteté. Si une mauvaise intention survient, il est probable que vous vous dévalorisiez comme un méditant misérable ou que vous réprimiez l'intention sous un voile de déni. Si une bonne intention survient, il est probable que vous deveniez fier et complaisant, interprétant ça comme un signe de la bonté de votre nature intrinsèque. Il en résulte que vous n'en venez jamais à vérifier si ces intentions sont réellement aussi bonnes qu'elles avaient l'air à première vue.
Pour éviter ces pièges, vous pouvez apprendre à voir les événements simplement comme des événements, et non comme des signes de votre "Bouddhitude" ("Buddha-ness" en anglais) intrinsèque ou de votre mauvais fond. Alors vous pouvez observer ces événements honnêtement, pour voir d'où ils viennent et où ils mènent. L'honnêteté, associée à la patience, vous place dans une meilleure position pour utiliser les techniques de méditation qui permettent d'explorer votre esprit.
La première technique que le Bouddha à enseigné à Rahula était la méditation sur le souffle. Le Bouddha recommandait seize étapes pour gérer le souffle. Les deux premières étaient des instructions simples. Les autres soulevaient des questions à explorer. De cette façon, le souffle devient un outil pour exercer votre ingéniosité à résoudre les problèmes de l'esprit, et exercer votre sensibilité à évaluer les résultats."
En espérant que ça peut vous être utile si vous pratiquez la méditation.
Décision sur les taux BCE aujourd'hui (13h45), normalement status quo Bonne journée, bon trades.