En préambule, il n'existe pas de classification claire, notamment à cause de la distinction revenus/patrimoine. L'Insee se refuse même à employer le terme "riche". D'ailleurs, pour preuve, les comptes en banque des footballeurs sont bien mieux acceptés socialement que ceux des chefs d'entreprise alors même qu'ils trustent 5 des 7 plus hauts revenus français.
Bref, la classification de l'Insee :
Les plus aisés, 6.300 personnes (0,01%), qui touchent au moins 699.230 euros par personne du foyer (le 1er adulte compte pour 1, les plus de 14 ans pour 0,5, les autres pour 0,3).
Les très aisés, 56.700 personnes (0,09%), de 259.920 euros à 699.230.
Les aisés : 567.000 personnes (0,9%), de 106.210 à 259.920.
les hauts revenus : 5,67 millions (9%), de 45.220 à 106.210.
les autres : 56,7 millions (90%), moins de 45.220.
Les 1% les plus riches s'acquittent de 25% de l'IR total. Les 1,6%, de 39% de l'IR total.
Les inégalités sont bien plus grandes dans les 1% le plus riches que celles entre les catégories d'en dessous.
Pour Piketty, il n'existe que 3 blocs : les 50% en dessous du revenu médian, les 10% les plus aisés, le reste qui formerait les 40% de la classe moyenne. Un choix qui paraît douteux.
Aux États-Unis, on parle des 5B : bonne famille, bonne santé, bonnes études, bon voisinage, bons métiers.
La part des 1% les plus riches dans le revenu national est stable depuis les années 1940. Elle était bien plus importante avant.
Rappel, pour garder les idées en place : Le revenu médian net (après impôt) est de 1.692 euros pour un célibataire et de 3.553 euros pour un couple. Seuil de pauvreté : 1.015 euros par mois.
Pour finir, tiré toujours du Figaro, à Fitzgerald qui s'interrogeait dans les années 1920 : "Les riches ont-ils quelque chose de plus que les autres?", son ami Hemingway répondit laconiquement et assez finement : "de l'argent".