Pour rappel :
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La guerre révéla alors le « troisième » T. E. Lawrence : « Lawrence d'Arabie » Affecté, en décembre 1914, aux services de renseignement britanniques au Caire, il est envoyé en octobre 1916 en mission dans le Hedjaz où, au mois de mars précédent, le chérif Hussein de La Mecque s'était soulevé contre les Ottomans. Il devient rapidement agent de liaison entre les tribus arabes révoltées et les Britanniques, et participe aussi à des opérations de guérilla au sein des troupes de l'émir Fayçal, un des fils de Hussein.
Ils concentrent leurs opérations contre la voie ferrée du Hedjaz, empêchant le rapatriement des troupes turques stationnées à Médine vers la Syrie d'où elles doivent être envoyées contre les Britanniques en Palestine.
En signe d'amitié et pour sceller leur alliance, les Arabes offrent à Lawrence une tunique blanche de chérif, qu'il arbore avec fierté.
Le 6 juillet 1917, à la tête d'un contingent de troupes arabes, il parvient à s'emparer de la place forte d’Aqaba alors occupée par une garnison turque et pourtant réputée imprenable, devenant ainsi un héros national.
Le 11 décembre, de retour en Palestine, Lawrence entre dans Jérusalem avec le général Allenby à la tête des troupes britanniques.
Au moment où les Arabes renversaient le pouvoir Ottoman, Français et Britanniques s'en partageaient en secret les futures dépouilles.
Les accords conclus en mai 1916 entre les diplomates sir Mark Sykes et Georges Picot attribuaient à la Grande-Bretagne une large bande allant de Jérusalem au golfe Persique et à la France, le Liban et la Syrie.
La divulgation de ces accords secrets par les bolcheviques dès leur arrivée au pouvoir causa un réel malaise au Moyen-Orient, d'autant que Londres s'engageait à favoriser l'établissement en Palestine "d'un foyer national juif."
A la fin de la Première Guerre Mondiale, Lawrence défend toutefois la cause de l'indépendance arabe en Grande-Bretagne et fait partie de la délégation britannique à la Conférence de Versailles en 1919.
Il n'empêche que le royaume arabe évoqué dans la correspondance entre les Arabes et les Britanniques ne vit pas le jour. Mais si son soutien idéologique au soulèvement est bien réel, T. E. Lawrence restera d'une fidélité absolue à sa patrie.
Très déçu par les résultats de la Conférence de la paix, Lawrence retourna à Oxford, occupant un poste de chercheur au All Soul's College.
C'est là que la célébrité médiatique lui fondit dessus : un journaliste américain, Lowell Thomas, qui avait assisté à la prise d'Aqaba, publia un livre racontant ses exploits au Moyen-Orient, lequel devint un succès de librairie.